Le Myanmar s’étend sur plus de 2000 kilomètres de long. Traversé par une longue plaine centrale bordée de montagnes il partage ses frontières avec la Chine, la Thaïlande, le Laos, l’Inde et le Bangladesh.
Près de 90% de la population est bouddhiste. Comme dans la plupart des pays d’Asie du sud-est, à la religion dominante se greffent diverses autres croyances animistes et hindouistes. Esprits et Bouddha coexistent et se complètent dans la vie spirituelle des Myanmarais.
Les temples, pagodes, sanctuaires construits dans tout le pays depuis des siècles, les sculptures, les objets sous toutes leurs formes témoignent de l’importance de la religion dans la culture birmane.
Yangon, autrefois Rangon, capitale économique du Myanmar.
Située sur la colline de Singuttara, surplombant la vallée, la Pagode Shewdagon est un centre cultuel important au Myanmar.
Gardien des lieux, les lions mythiques appelés « chinthes » protègent l’entrée de la Pagode.
Cerclé de 60 pagodons, de temples et autres édifices, le stupa central abrite, dit-on, les reliques de quatre anciens Bouddha dont huit cheveux du Bouddha Gautama, le maître fondateur du bouddhisme.
Nous sommes en mai, période la plus chaude de l’année. Et il fait vraiment très chaud, le sol est brulant.
La plupart des édifices de ce site sont construits de briques et recouverts de plaques d’or.
Cloche – Nats, Esprits Birmans dont le culte est antérieur à l’arrivée du Bouddhisme – Bouddhas couchés ou debout, Bouddha incrusté de pierres précieuses – Pied de Bouddha
La colonne de Bouddha, dans chaque petit renfoncement une peinture relatant une scène de la vie du Bouddha Gautama.
Un parc dans la ville de Yangon
Bagan – Le temple de Sulamani construit de briques et de pierre au XIIe siècle sous le règne de Narapatisithu.
Des temples à perte de vue. Datant du XIe au XIIIe siècle, ils sont plus de 2000 disséminés dans la plaine de Bagan.
Le temple Ananda, l’un des plus anciens, date du XIe siècle.
Autres temples
Un peu plus loin, toujours sur le site de Bagan
Scènes de la vie quotidienne. Une jeune femme, les joues enduites de Tanaka fume le Cheerot, un cigare local. La Tanaka est produite à partir de fibres d’un bois du même nom. Outre ses fonctions cosmétiques, elle est antiseptique, rafraichissante, protège du soleil et parfume.
Mont Popa. Longue ascension vers le monastère de Taung Kalat construit sur une ancienne cheminée volcanique.
Bouddhas et Nats coexistent et partagent le même autel.
Pour les bouddhistes, le but de l’existence est de progresser sur la voie du nirvana en acquérant un bon karma par l’intermédiaire de mérites acquis. Les offrandes à Bouddha permettent de s’assurer cette renaissance sous de meilleurs auspices.
Les Nats, esprits des morts, sont quant à eux honorés, nourris pour qu’ils accordent leurs bonnes grâces dans la vie de tous les jours.
Marionnettes à fils traditionnelles, richement vêtues. Nats, bouddhas, animaux et autres personnages plus ordinaires pour raconter des histoires extraordinaires.
Arrivée à Mandalay, 4 heures du matin. Cérémonie du lever du Bouddha à la pagode du Grand Sage Mahamuni.
Après avoir reçu les offrandes alimentaires des fidèles, Bouddha est recouvert d’un drap ocre jaune. Son visage est arrosé d’eau et saupoudré d’encens – fabriqué à partir de l’écorce d’un arbre, le Tanaka – offert par les fidèles, un moine lave longuement le visage puis la bouche à l’aide d’une brosse. Le visage est ensuite essuyé, poli jusqu’à devenir scintillant.
Dans un profond recueillement, de nombreux moines et fidèles participent à ce rituel quotidien.
Vidéo « Daily Morning Ritual of Face Cleansing of Mahamuni Buddha Image in Mandalay, Myanmar » proposée par MrWijarn Channel
Pont d’U Beinen, Amarapura, en teck, vieux de 200 ans et long de 1.2 kilomètres, permet de rejoindre l’autre rive du lac Taungthaman.
Dans la région de Mandalay, en calèche en direction d’Ava, ancienne capitale royale de Birmanie
Repos du Gecko
Au sud-ouest de Mandalay, dans la vallée de Sagaing, de nombreuses pagodes bordées de frangipaniers, bougainvilliers et de manguiers.
La tour d’observation ou Nanmyin Tower à Ava
et le Monastère Maha Aungmye Bonzan, construit en brique et stuc.
Au centre de Mandalay, Mandalay Palace. Dernier palais de la monarchie birmane, XIXe, il demeure un symbole fort de la ville.
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Représentation théâtrale satirique des « Moustache Brothers ». Dans un article écrit pour le journal « Le Monde » en 2009 intitulé « Rires de résistance en Birmanie » Geraldine Schwarz brosse le portrait des trois frères auteurs et acteurs de leurs spectacles.
Dans l’Etat de Shan, au sud-est de Mandalay, le lac Inlé, lieu de vie de plusieurs ethnies dont les Inthas, ‘fils du lac’. Arrivés au XIVe siècle, les Inthas sont des descendants de birmans ayant fui la région de Tenasserim alors en guerre avec les Thaïlandais.
Pêche à la nasse, au harpon, au filet, pêche au coup pour attirer le poisson. Les pêcheurs du lac Inlé ont une façon très particulière de ramer.
Pour garder les mains libres pour la pêche, ils se tiennent debout sur une jambe, à la proue de leur pirogue, tandis que l’autre jambre enroulée sur la rame leur sert à pagayer.
Nous sommes à 900 mètres d’altitude et il fait un peu plus frais.
La barque pour le déplacement de passagers et comme moyen de transport de marchandises. Les algues récupérées au fond du lac vont servir d’engrais pour les jardins flottants.
Maisons sur pilotis, canaux, jardins flottants sur le lac, agriculteurs.
Tout autour du lac, des jardins flottants sont ancrés sur l’eau à l’aide de racines de jacinthes d’eau. Pour éviter que vents et courants ne les fassent dériver, ils sont fixés à l’aide de bambous. Maraîchage lacustre, tomates, aubergines, courges, concombres, oignons, poivrons, piments et fleurs dont la culture alterne avec celle du riz selon la saison.
La plupart des Inthas sont pêcheurs, agriculteurs, artisans.
Au bord du lac et sur le lac, les maisons traditionnelles en bois et bambou sur pilotis, des stupas et des temples
Artisanat, fabrique de cheroots – différentes herbes, de tabac, parfois de maïs, des écorces de bois aromatiques, de la pulpe de fruits (tamarin), des épices comme l’anis, des sucs de plantes entrent dans la composition des cheroots, le tout est ensuite enroulé dans des feuilles de tha-nat-phet – tissage de coton et de soie, teinture, orfèvrerie argent et pierres précieuses et fabrication de pirogues.
Au nord du lac Inlé, le marché de Nyaungshwe. Vendeur de fleurs, d’objets artisanaux, de produits alimentaires, vendeur de chiques de bétel et de noix d’arec aux propriétés stimulantes et coupe faim. Les chiques sont fabriquées sur place, le commerçant enroule dans une feuille de « Piper betl » badigeonnée de chaux, une noix d’arec, du tabac parfois et diverses autres épices.