Destination Equateur, 2002

Notre projet

Nous sommes deux amis, Pierre Froment et Joseph Brunet, passionnés par la grimpe et la montagne. Nous sommes partis à la conquête des hauts sommets d’Amérique du Sud cet été 2002, notre objectif : le Chimborazo (6310 mètres) en Equateur. Un projet ambitieux …
Encadrés par deux guides de haute montagne – Sylvain et Jose-Luis – nous réalisons de nombreuses ascensions avant celle du CHIMBORAZO dans le but de suivre une acclimatation progressive pour que les chances de réussite soient plus importantes le jour de l’ascension finale. Les conditions météorologiques en EQUATEUR ne sont pas fameuses même si nous y sommes au moment supposé le meilleur. En cas de forte activité du volcan Tungurahua (fortes émissions de cendres transportées par les vents vers le CHIMBORAZO) et d’absence prolongée de chute de neige, l’ascension du CHIMBORAZO peut être dangereuse, voire quasi impossible.
Seule une météo médiocre et de mauvaises conditions sur la montagne elle-même pouvaient nous empêcher d’atteindre le sommet …

13 juillet
Nous effectuons le trajet direct GRENOBLE – PARIS par le TGV. Nuit à PARIS, chez Clément, le cousin de Joseph qui nous accueille chaleureusement.
14 juillet
Nous prenons le RER en direction de l’aéroport de ROISSY CHARLES DE GAULLE et après une attente de 2 heures nous nous envolons vers QUITO en EQUATEUR, via AMSTERDAM, CURACAO, GUAYAQUIL. Un long voyage qui dure plus de 15 heures. Nous n’avons que très peu dormi dans l’avion mais suffisamment pour tenir debout la première journée.
15 juillet Lors de notre arrivée à l’aéroport de QUITO nous sommes accueillis par notre guide Sylvain, déjà sur place. Nous avons de la chance – nous dit-il – car nos bagages sont arrivés en même temps que nous et nous n’aurons pas à les attendre durant douze heures. Sylvain nous présente notre chauffeur, Alberto, qui nous conduira avec son minibus à travers le pays. Après 4 heures de car nous arrivons à la LAGUNA CUICOCHA située près d’OTAVALO. Les routes équatoriennes sont assez bien entretenues contrairement à ce que l’on pourrait croire. Mais le problème se trouve au niveau du permis de conduire, il n’en existe pas vraiment car en fait, on achète tout simplement une autorisation de conduire. Nous avons donc au début eu un peu peur car les gens ne respectent pas le code et la police n’a pas de temps à consacrer à la sécurité routière. Mais au bout de quelques jours, on s’y habitue. Lorsqu’on arrive, beaucoup de choses nous paraissent très surprenantes comme par exemple les gens qui font la sieste sur le bas-côté de la route. Nous déjeunons dans un refuge, face à un lac volcanique, avant d’entreprendre notre première marche de 3 heures (entre 3000 et 3100 mètres d’altitude) autour de la lagune. Le spectacle que nous offrent les deux îlots au milieu du lac est époustouflant. Nous sommes à 3000 mètres et la végétation est encore dense. En fin d’après midi nous nous installons au refuge pour la nuit. Nous nous couchons tôt afin de ne pas trop accumuler de fatigue.
16 juillet
Réveil à 5 heures du matin. Après avoir déjeuné nous allons, en car, en direction des LAGUNAS MOJANDA  (3700 mètres) afin d’y poursuivre notre acclimatation en gravissant dans la matinée le FUYA-FUYA (4263 mètres) puis dans l’après-midi le col MOJANDA (4000 mètres) avant de redescendre sur OTAVALO. Les Lagunas Mojanda sont superbes mais désertes ; à part nous, il n’y a personne si ce n’est deux ou trois touristes qui sont montés comme nous admirer le paysage. C’est étrange car on ressent la même sérénité que dans nos Alpes à la même altitude sauf que nous ne sommes pas dans le désert blanc de chez nous. La végétation prolifère encore à cette altitude. L’ascension du FUYA-FUYA n’est pas difficile, c’est un sommet « sec ». Au sommet, nous ne voyons pas à dix mètres à cause du brouillard qui l’a enseveli… A midi, « nous cassons la croûte » au bord du lac. Nous pensions que la journée était terminée et que nous allions descendre avec Alberto et son véhicule mais Sylvain nous explique que le retour s’effectuera à pied, par le col MOJANDA qui n’est pas le chemin le plus court. Effectivement, nous arrivons à OTAVALO la nuit même. Nous avons effectué 10 heures de marche dans la journée. L’étape prévue le lendemain est annulée et reportée au jour suivant car Sylvain nous estime trop fatigués pour continuer. Nuit dans un hôtel d’Otavalo.
17 juillet Pendant cette journée de récupération, le matin nous visitons le marché artisanal d’OTAVALO sur la plaza de Ponchos. Les équatoriens voient tout de suite que nous sommes étrangers avec notre couleur de peau, nos cheveux et notre style vestimentaire. Dès qu’ils nous voient, les marchands accourent pour nous proposer des tapisseries, des hamacs et même des aquarelles. Nous n’avons, non seulement pas l’argent, mais également pas la place de transporter tout cela car nous sommes en perpétuel déplacement avec nos bagages. Nous nous laissons quand même tenter, nous achetons une écharpe soyeuse. En Equateur, les marchands ambulants et les petits commerçants n’indiquent pas de prix précis et le fixent eux-mêmes, instantanément avant l’achat. Il faut alors négocier si l’on veut espérer abaisser le coût mais c’est tout un art. L’après-midi est consacré à la visite du village de SAN PABLO qui ne se situe pas loin d’Otavalo. Dès notre arrivée, nous sentons que le lieu est plus pauvre que les précédents. Les habitations sont moins solides mais le plus frappant, c’est le nombre d’enfants dans la rue qui cherchent à vendre des bracelets de perles au premier passant, qu’il soit étranger ou équatorien. Nous contemplons les métiers à tisser. Le plus impressionnant, ce sont les fabricants d’instruments de musique sud-américains qui ont d’ailleurs monté ensemble un groupe de musique et ont même réussi à produire un album CD de leur composition. Ils nous expliquent comment ils fabriquent les instruments ; il en existe de différents bois, de différentes tailles. Les sons sont différents en fonction du bois avec lequel l’instrument est construit. L’un d’entre eux nous fabrique une flûte de Pan en moins de 5 minutes : impression-nant !!! Nous entrons ensuite dans le magasin d’instruments où nous découvrons des flûtes de Pan de toutes tailles, des guitares avec une vingtaine de cordes, et même des coquillages vides qui font office d’instruments à percussion dans l’orchestre. Pour terminer, les musiciens nous proposent de nous jouer un morceau. Le chef du groupe est le plus impressionnant : il a réussi à installer une flûte de Pan sur sa guitare et joue des deux instruments à la fois tout en chantant. La soirée arrive et nous passerons la nuit dans une auberge rudimentaire.
18 juillet
Réveil à 4 heures pour l’ascension de l’IMBABURA (4630 mètres) qui surplombe OTAVALO. Nous effectuons le trajet qui sépare l’auberge du point de départ de l’ascension dans une bétaillère qui nous monte jusqu’à 3200 mètres. Nous mettrons 6 heures pour atteindre le sommet. A 4400 mètres, nous atteignons l’arête sommitale de l’Imbabura. A partir de cette altitude, il n’y a plus de végétation mais que des rochers. Au moment où nous arrivons sur l’arête, un vent violent et froid nous repousse. Nous mettons les vestes de haute altitude et nous nous engageons dans le froid et le vent. Il faut faire attention où l’on met les pieds car ici, une chute serait fatale. Dix minutes plus tard, le vent se calme. Nous arrivons au sommet et nous ne voyons toujours rien à cause du brouillard qui persiste. Nous nous restaurons puis entamons la descente. Plus bas, le vent se met à soufler de plus belle. Mais nous arrivons à la fin de l’arête et nous sommes ainsi à l’abri. La descente dans les herbes est très rapide, nous courons le plus vite possible. Les 700 derniers mètres ont été descendus en moins d’un quart d’heure. De temps en temps, on s’arrête quelques secondes pour reprendre notre souffle, qui est court à cette altitude, même dans la descente. Nous mangeons en attendant la bétaillère qui nous ramènera à l’auberge où nous avons laissé nos affaires. Nous quittons le secteur d’Otavalo pour retourner à Quito, où nous gravirons une autre série de sommets, plus hauts cette fois-ci. Retour le soir, après 4 heures de car, à QUITO et nuit à l’hôtel.
19 juillet Réveil à 4 heures pour 5 heures de marche en direction du VOLCAN PASOCHOA (4200 mètres). C’est notre dernier sommet sec, nous avons assez bien récupéré de l’ascension de la veille et nous nous sentons en forme. L’ascension est facile mais cette fois-ci le ciel est dégagé et nous pouvons voir devant nous toute l’allée des volcans, c’est spectaculaire. Nous arrivons au sommet et descendons mais le mauvais temps s’installe à nouveau, en moins d’une heure. La météo est effectivement très variable en Equateur. Il fait généralement beau le matin et le ciel se couvre l’après midi. Nous redescendons et prenons un bus qui nous mènera au parking de l’ILLINIZA (4000 mètres) où nous installerons notre campement pour la nuit.
20 juillet
PETZL
Charlet-Moser
c-m-sSnowalker
Réveil à 3 heures. Ce matin, il fait froid et la sortie des tentes est difficile. Nous gravissons ce jour là l’ILLINIZA NORTE (5126 mètres), un dénivelé de 1100 mètres effectué en 7 heures 30. La montée est longue et épuisante. Alors que nous franchissons la barre des 5000 mètres, notre souffle est de plus en plus court. A l’aube, face à nous se dresse le COTOPAXI que nous gravirons dans deux jours. La partie sommitale est délicate, et c’est encore une arête rocheuse. Nous connaissons bien ce genre de terrain, mais à 5000, on est moins concentré qu’à 3000, à cause de la fatigue. Au sommet, nous apercevons le CHIMBORAZO, notre objectif final. La descente est bien plus courte que la montée ; nous mettons 3 heures car un grand pierrier, rejoint en dix minutes, nous fait contourner l’arête rocheuse. Tant mieux! Lorsque nous arrivons au parking, nous sommes fatigués, le rythme imposé est difficile vu l’enchainement des nombreux sommets. Une bétaillère nous conduit jusqu’à une hacienda traditionnelle, où nous passerons la nuit.
21 juillet Nous pouvons, ce matin, dormir un peu plus mais nous nous réveillons tout de même assez tôt pour préparer les affaires d’alpinisme pour le lendemain. Nous faisons la connaissance du guide équatorien, Jose-Luis, qui soutiendra Sylvain durant l’ascension. Jose-Luis a appris à parler français grâce aux nombreux clients francophones avec qui il a déjà travaillé. Actuellement, nous gardons encore contact avec lui par internet. Nous prenons le car qui nous fait entrer dans le PARC NATUREL DU COTOPAXI et qui nous mène jusqu’au parking à 4600 mètres. Il neige. Nous devons monter jusqu’au refuge Jose Ribas à 4800 mètres avec des sacs pesant de quinze à vingt kilos. Ce n’est pas très long mais c’est fatigant. Le soir, au refuge, il y a beaucoup de monde, mais les gens montent juste pour voir le panorama. Pas de chance, il neige, on ne voit pas à 50 mètres !!! Tous attendent et espèrent une éclaircie le lendemain et nous aussi, nous serions très déçus si le mauvais temps empêchait notre ascension. Ils ne sont pas acclimatés, et nombreux sont victimes du mal aigu des montagnes qui se manifeste par des maux de tête violents et des vomissements. Après avoir mangé, nous trions les affaires que nous devrons laisser dans le sac et celles que nous mettrons dès notre réveil (baudrier, veste, chaussures d’alpinisme).
22 juillet Réveil à minuit. Après un petit déjeuner rapide, nous entamons la longue et épuisante ascension du COTOPAXI (5897 mètres). Le ciel est alors blanc d’étoiles et l’énorme bosse du Cotopaxi nous surplombe. Après une heure de marche dans la cendre et les roches volcaniques, nous atteignons le glacier. Nous nous arrêtons pour cramponner. Nous assistons alors à une petite discussion entre les deux guides pour un choix d’itinéraire. Chacun expose son point de vue : Jose-Luis veut passer dans des murs de glace inclinés à 60°, selon lui, passer ici nous fera gagner du temps. Sylvain, lui, veut éviter les murs de glace et passer par un champ de crevasses. Il veut prendre cet itinéraire pour nous préserver et garder nos forces pour la suite. Chacun argumente pour appuyer sa proposition. Finalement, on nous demande notre avis. Les murs de glace nous font drôlement envie, à nous qui pratiquons l’hiver, la cascade de glace. Même si nous sommes un peu abrutis par l’altitude, nous optons pour cet itinéraire. Nous passons une bonne vingtaine de minutes dans ces parois glacées ; puis nous rejoignons la trace des cordées qui nous ont précédées, car c’est un sommet très recherché par les montagnards du coin. Seules deux cordées rapides nous ont devancés et lorsqu’on se retourne nous apercevons une ligne de lampes frontales dans la nuit… Le montée est très longue, les deux cents derniers mètres sont horribles : l’effort est tel que le simple fait de s’arrêter nous soulage tellement que l’on ne trouve plus la force d’avancer. Mais quand on y repense, il faut aller jusqu’en haut, car sinon on risque d’être très déçu. L’enchaînement rapide des sommets de plus de 4000 mètres se fait ressentir. Puis c’est LE SOMMET et nous sommes récompensés de nos efforts par le spectacle grandiose qui s’offre à nous. Nous surplombons le volcan actif le plus haut de la terre. D’importantes vapeurs de souffre en émanent, qui dégagent une odeur bien particulière… Depuis qu’on a rencontré Jose-Luis, il n’a pas arrêté de téléphoner. Parfois il parle des langues qui nous sont totalement inconnues. Au sommet, il appelle sa femme, sa sœur et sa tante pour leur dire que tout s’est très bien passé ; et il le fera de nouveau à la fin de la descente. Il nous explique que, même s’il est en montagne tous les jours et que le danger est devenu familier pour lui et ses proches, il les prévient toujours du bon déroulement de ses ascensions. Puis il propose à Joseph de téléphoner en France pour dire à nos parents que nous sommes au sommet du Cotopaxi. La descente est rapide mais nous sommes épuisés. Cette fois-ci, nous passerons par le champ de crevasses. Nous disons au revoir à Jose-Luis et il nous signale avant de partir que pour le CHIMBORAZO, c’est environ deux fois plus dur !!! Nous déjeunons puis redescendons au parking pour reprendre le bus qui nous mène jusqu’à BAÑOS, ville thermale à la frontière de l’Amazonie où nous nous reposons, avec joie d’ailleurs car nous sommes totalement épuisés. Le soir même, Sylvain nous explique que nous ne pourrons pas faire le CHIMBORAZO !!!… car un autre volcan, le TUNGURAHUA est en éruption quotidienne, ce que nous avons pu constater nous-mêmes de nos yeux. Les cendres du Tungurahua sont, avec le vent, projetées sur les pentes neigeuses (supérieures à 40°) du Chimborazo et les transforment en glace. Notre déception est immense. Sylvain nous explique qu’il nous sera impossible de gravir les 1300 mètres de dénivelés glacés en une seule journée… Il nous dit – pour nous rassurer – que de toutes façons, des jeunes comme nous qui montent à cette altitude, il n’y en a quasiment pas. « Vous aurez un bon avenir » nous dit-il. Peut-être, mais sur le coup « on s’en fiche pas mal de notre avenir ». Notre ascension est remplacée par celle du CAYAMBE (5790 métres). La soirée tourne très mal et nous nous endormons avec amertume après une série de négociations inutiles. De toutes façons, ces négociations étaient perdues d’avance car en montagne, la parole du plus expérimenté a toujours plus de poids que celle des apprentis que nous sommes.
 23 juillet Au réveil nous avons « un peu » digéré la soirée de la veille, car après tout, même si nous n’approuvons pas, Sylvain a certainement fait le bon choix. Après le déjeuner, pendant qu’il organise l’ascension du Cayambe, nous rencontrons de jeunes équatoriens qui nous parlent de la situation politique et économique de l’Equateur . Nous apprenons que le budget que l’Etat consacre à l’armée est très élevé (45%). Le passage au dollar a été très difficile pour la population, mais cela a marché et, depuis, le pays a fait beaucoup de progrès. L’Equateur, produit et exporte beaucoup de ressources alimentaires. Par exemple, c’est le premier producteur-exportateur de crevettes au monde, le premier exportateur de bananes. Beaucoup de légumes comme les asperges sont exportés vers l’Europe. L’Equateur possède aussi des ressources pétrolières suite aux décompositions des arbres de la forêt amazonienne. En 2003, la production de pétrole sera doublée. Nous apprenons également beaucoup sur l’histoire du pays : le Pérou, pays voisin a tenté de coloniser l’Equateur. Le conflit s’est arrêté, il y a peu de temps. Actuellement, il y a quelques tensions avec les rebelles colombiens à la frontière.
Nous profitons de notre soirée pour prendre un bain bien agréable à base d’eaux ferrugineuses à 45°.
24 juillet Lever à 5 heures. Nous voyageons en bus (5 heures) pour rejoindre le parking du refuge du CAYAMBE (4600 mètres). Arrivé au refuge, Sylvain part seul en reconnaissance pour l’itinéraire du lendemain. Il revient tard, il fait presque nuit et un vent très violent s’est levé. Nous préparons nos affaires tout en espérant l’arrivée du beau temps. La nuit est agitée, la neige pénètre par le toit du refuge et il fait très froid. Heureusement nous avons des sacs de couchage faits pour résister à une température inférieure à -30°C.
25 juillet

p-t
PETZL Tikka
Le départ était fixé à 2 h du matin mais nous nous apercevons à 4h que Sylvain ne nous a pas réveillés… Dehors, la fureur du vent a redoublé. Le programme est annulé. La météo est catastrophique, la pression qu’indique nos baromètres est très faible et très loin du beau temps. Nous sommes vraiment très déçus : entre le Chimborazo et le Cayambe, ce n’est vraiment pas de chance ! La perturbation a englouti tous les sommets équatoriens. Il fait aussi mauvais sur le Chimborazo que sur le Cotopaxi ou encore sur L’Illiniza et bien d’autres. Mais Sylvain nous propose une sortie dans la tourmente pour que l’on se rende compte de ce que c’est. Nous avons déjà marché tous deux durant des heures et des heures jusqu’à l’épuisement total mais jamais nous n’avions essuyé une tempête de neige quand le vent souffle à 100 km/h. Nous effectuons 400 mètres de dénivelé dans ce vent fort et glacial. La tempête manque de nous faire tomber à chaque instant. Pour avancer il faut se pencher en avant, mais dès que le vent change de sens, il nous fait perdre l’équilibre. Le bruit qu’il engendre est horrible, insupportable. On a vraiment l’impression que notre tête va exploser… Nous atteignons le glacier et nous nous arrêtons, pour prendre une photo. Nous essayons de sourire mais le simple fait de contracter les muscles des pommettes nous fait mal. Lorsque nous revenons au refuge, des anglais en short nous demandent par où il faut passer pour atteindre le sommet, et puis ils partent… Ils nous semblent complètement inconscients. Mais finalement, au bout de cinq minutes, ils reviennent, totalement frigorifiés. Nous sommes rassurés qu’ils n’aient pas tenté l’ascension… Sylvain, qui n’est pas optimiste sur la météo du lendemain décide d’abandonner et de repartir sur QUITO. La déception est toujours là, encore plus vive. Nous dormirons donc dans un hôtel de Quito.
26 juillet Ce matin, lorsque nous nous levons nous remarquons effectivement que tous les sommets aux alentours sont dans des nuages bien sombres. Sylvain a eu, une fois de plus, raison. Il est vrai qu’il était quasiment impossible que la pression de la veille augmente en moins de 12 heures.
Nous retrouvons Jose-Luis qui nous guide à travers QUITO, nous montre les différents quartiers de cette énorme ville : elle s’étend sur plus de quarante kilomètres. Mais contrairement aux grandes villes de chez nous, les habitations ne dépassent pas deux étages. Une église sépare les deux parties principales de la ville : la partie coloniale et la partie moderne. Nous discutons avec lui du système de santé en Equateur. Pour notre dernière soirée il nous invite à diner chez lui en compagnie de sa femme et de quelques membres de sa famille. Nous assistons en leur compagnie à un match d’Equa-Volley, sport quasi similaire au volley mais avec un filet plus haut et qui se joue avec un ballon de football. Nous disons adieu et remercions Jose-Luis et sa famille. Nous retournons à l’hôtel pour préparer nos affaires, ce qui nous prend bien deux heures.
27 juillet Réveil à 6h : Joseph est malade à son réveil et durant l’attente à l’aréoport. Il prend des médicaments et ne mangera pas pendant douze heures. L’attente dans l’avion est longue, il fait jour tout le temps, impossible de dormir.
28 juillet Arrivée à PARIS. Nous déjeunons chez Clément et Gustave, les cousins de Joseph avant de prendre le TGV jusqu’à Grenoble. Soudain, c’est Pierre qui devient extrêmement pâle et qui a très mal au ventre. Camille et les cousins sont très surpris et s’inquiètent de notre état de santé. Nous sommes épuisés à cause du décalage horaire et avons certainement mangé quelque chose qui ne nous convient pas. Pierre ne sent plus ses jambes, il tient à peine debout, il faut lui porter tous ses bagages. L’arrivée à GRENOBLE est un grand soulagement car la coupe commençait vraiment à être pleine. Suite aux problèmes digestifs et à la fatigue, nous avons tous deux perdu quatre et six kilos, une bonne cure d’amaigrissement…
 

L’impossibilité de gravir le CHIMBORAZO – notre beau rêve – nous est restée en travers de la gorge ! Mais nous avons tout de même fait l’ILLINIZA (5125 m) et le COTOPAXI (5897 m). Nous ne rentrons pas bredouille.
MERCI à tous ceux qui ont cru en nous, à tous ceux qui nous ont aidés !!!

Joseph BRUNET et Pierre FROMENT / Octobre 2002

Ville de La Tronche Bourse de l'aventure Bourse Défi Jeune poterie de la lune
EI Montagne Club alpin français

Juin 2002
log-petzl Nous recevons un colis en provenance des établissements PETZL. Nous sommes heureux car ils nous offrent deux piolets Charlet-Moser Snowalker et deux lampes frontales Petzl Tikka, bien utiles pour notre expédition
log_pot James BADIE , POTERIE DE LA LUNE , Hameau des Anselmes , SAVOIE
logo-mont Jacques BOURRIOT , EI MONTAGNE , Pont de Claix , ISERE
log_caf Christian FRICK, Président du CLUB ALPIN FRANCAIS , Saint Jean de Maurienne, SAVOIE
Edmond CHANCEL , Maire de Villar d’Arene , HAUTES-ALPES
NOS FAMILLES , NOS AMIS tous nous apportent leurs encouragements et soutiens sous diverses formes et sincèrement nous les en remercions. CETTE FOIS, NOTRE REVE DEVIENT REALITE, NOUS Y ALLONS.


log_cgis 30 mai 2002 : Encore une excellente nouvelle, notre dossier a été retenu par le CONSEIL GENERAL DE L’ISERE qui nous attribue une BOURSE DE L’AVENTURE 2002 . Nous recevons du président du Conseil Général de l’Isère, Monsieur André VALLINI, une invitation à une réception organisée le 17 juin en l’honneur des lauréats en présence de Didier RAMBAUD, conseil général délégué aux sports, aux politiques de la jeunesse et à la vie associative et Jean-Claude COUX, président de la commission du sport, des politiques de la jeunesse et de la vie associative.
Conseil Général de l’Isère, Direction de l’Education, du Sport, de la Jeunesse et de la Vie Associative, Service des affaires sportives et socio-éducatives, BP 1096, 38022 GRENOBLE CEDEX 1
Président : Monsieur André VALLINI
Contact : Madame Delphine BEYSSIER 04 76 00 36 12 , d.beyssier@cg38.fr

29 mai 2002 Belle journée à Lyon, les représentants du MINISTERE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS nous remettent, pour le département de l’Isère, une BOURSE DEFI-JEUNES avec le coup de cœur du jury Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports , 11 avenue Paul Verlaine, 38000 GRENOBLE
Directeur : Monsieur Bruno BETHUNE
Contacts: Mesdames FRABONI et BERTHOL , mfraboni@ra.jeunesse-sports.gouv.fr , mberthol@ra.jeunesse-sports.gouv.fr

log_tronch Avril 2002 : La MAIRIE DE LA TRONCHE décide de nous attribuer une subvention pour le soutien de notre projet et nous aide également par le financement du matériel photographique et du développement des pellicules lors de notre retour.
Mairie de La Tronche, Service Jeunesse et Sport, 74 Grande Rue, 38700 LA TRONCHE
Maire : Monsieur Jean-Michel REMANDE
Contacts : c.lehoux@ville-latronche.fr , p.daniel@ville-latronche.fr

L’ASSOCIATION HISTOIRES ET TOILES à GRENOBLE
parraine notre projet


Janvier – Juin 2002
: Nous sommes actuellement en plein préparatifs, nous calculons notre budget prévisionnel et nous recherchons des subventions. Nous effectuons des démarches auprès de différentes sociétés de vente de matériel de sport, auprès du service des sports de la mairie etc… Toutes ces démarches nous demandent beaucoup de temps et d’énergie. Nous sommes accompagnés efficacement dans notre projet par Céline LEHOUX , tutrice de notre projet pour la Mairie de La Tronche, par Mesdames FRABONI et BERTHOL du service de la Jeunesse et des Sports de Grenoble, par Madame BEYSSIER du Conseil Général de l’Isère.

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