Toujours en Asie du Sud Est – sur la ceinture de feu du pacifique – baignant entre les mers de Chine, des Philippines, de Sulu, des Célèbes et de nombreuses mers intérieures, baies, golfs, détroits, l’archipel des Philippines est formé de plus de 7000 îles – fruit d’éruptions volcaniques – recouvertes en grande partie de forêt tropicale.
L’histoire des Philippines ressemble à celle d’autres pays situés sur la route maritime du Sud Est asiatique : prospérité de certaines villes grâce au commerce avec la Chine, sultanat, religions – bouddhisme, confucianisme, taoïsme, hindouisme, [animisme pour les populations tribales] – querelles internes ou avec certains voisins asiatiques…
Mais à partir du XVI ème siècle, arrivant de Nouvelle Espagne – Mexique, les conquistadors espagnols envahissent le pays. En un demi-siècle les missionnaires convertissent une grande partie de la population de l’archipel au christianisme. Quelques territoires musulmans du Sud [immigration malaise au XIII ème siècle], certaines populations autochtones – les Igorots « Hommes des montagnes » chasseurs et coupeurs de têtes – résistent, d’autres ajoutent les concepts de cette nouvelle religion à leurs propres croyances.
La toute puissance religieuse s’immisce dans les affaires d’Etat et s’approprie la gestion de certains domaines – la justice, les impôts … Après trois siècles d’occupation tour à tour espagnole, américaine, japonaise, de guerres, dominations, de massacres, d’opposition, de révolte et d’exécutions, le pays prend son indépendance en 1946. Entachées d’une période de dictature avec le président nationaliste Marcos – 1972 à 1986 – les Philippines sont aujourd’hui une république indépendante.
Le paysage architectural est chargé de l’histoire de ce pays. Les églises baroques – « pièces uniques » typiques de l’archipel – les vieux quartiers coloniaux Intramuros de Manille en témoignent.
Atterrissage à Manille – la capitale – sur l’île de Luzon, courte visite et départ en taxi pour le lac Taal, traversée en « bancas » – embarcation à balanciers – et ascension jusqu’au cœur du volcan actif. Puis route vers la Cordillère centrale et épopée de deux jours de Banaue à Batad au cœur des rizières en terrasses bimillénaires – œuvre d’art paysagère somptueuse en pleine nature.oeuvre d’art paysagère
Pour finir, excursion du côté du volcan Pinatubo dont la dernière éruption en 1991 a fait un millier de morts parmi les habitants de la forêt – l’ethnie des Aeta.
A une soixantaine de kilomètres au sud de Manille, un complexe volcanique, le Taal.
Au sein de l’immense caldeira [volcan en forme de cône dont le sommet s’est affaissé] entouré d’une falaise circulaire d’une hauteur pouvant atteindre quelques centaines de mètres : le lac Taal dont la surface est situé 2 mètres au dessus du niveau de la mer. Un peu partout émergent de petits dômes volcaniques. Une île plus importante Volcano Island…
… dont le cratère sommital est lui-même rempli d’eaux formant un lac au centre duquel se dresse un îlot. Ambiance soufrée.
Le Taal
Le Taal est un volcan actif de type explosif ou stratovolcan. Son activité se manifeste par des projections de nuées ardentes « Mélange à haute température – plusieurs centaines de degrés Celcius – de gaz volcaniques, de vapeur d’eau et de particules solides [fragment de lave, de scorie, de ponces, de lithiques…] relativement dense, qui s’écoule à grande vitesse [au départ à plusieurs centaines de km/h] au voisinage du sol, fortement soumis à la gravité et guidé par la topographie avec un flux plutôt laminaire. Ce type d’écoulement résulte souvent de l’effondrement d’un panache volcanique. » définition de Futura Sciences.
Sa dernière grande éruption remonte à 1977.
Il fait partie depuis 1990 de la liste des « volcans de la décennie » – ceux que l’on surveille et étudie [l’Etna et le Vesuve en font partie].
Préparatifs, l’ascension se fait à cheval
Au premier plan Volcano Island immergée dans le lac Taal et près du bord un ilot formé lors de la dernière éruption. Au loin les falaises de la caldeira.
Coucher de soleil et arrivée à Banaue, village et premières rizières en terrasses
Redessinant les flancs des montagnes jusqu’à une altitude de 1500 mètres, des murets de pierre et de terre – 2 à 5 mètres de hauteur – des réservoirs d’eau, des drains en bambou de toutes tailles et toute la gamme des verts pour les plantations de riz. Fruit d’un travail communautaire, d’un savoir faire et de la transmission d’ancêtres philippins – paysans bâtisseurs – aux générations successives, la construction des rizières d’altitude a débuté il y a plus de 2000 ans et se poursuit dans le respect de la nature.
Les divinités font partie de la vie culturelle de la tribu des Ifugao et de nombreux rituels sont rattachés à la culture du riz. Bulul, esprit protecteur, veille sur les semences et sur le grain après la récolte.
Tout simplement superbe !
Office du tourisme de Batad, jeepney – véhicule officiel des transports en commun manillais – jeep taxi rallongée et décorée par le chauffeur, le notre était plutôt sobre. Les passagers en surnombre s’installent à l’arrière, sur les marche-pieds ou sur le toit…
Jeux d’enfants
Singapour esque ?
Jolies Photo, Ça donne envie d’y aller !
julie
bonjour, j’aimerai partir aux philippines. pourriez-vous m’indiquer les endroits les plus naturel et ou je pourrai rencontrer les habitants des rizières..
merci beaucoup
admin
Bonjour,
Les zones où trouvent les rizières en terrasses se situent au nord des Philippines, près de la ville de Banaue. A partir de là il est facile de prendre des Jeepney (taxi local) pour se rendre dans des villages (par exemple Batad). Ensuite on peut encore rejoindre d’autres villages à pied mais cela demande plusieurs jours. Les philippins sont très accueillants et parlent bien anglais.
Bon voyage !