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NOUVELOBS.COM | 17.08.06 | 16:21
Violente éruption au sud de Quito
Soixante personnes sont portées disparues, et treize autres blessées après que le volcan Tungurahua en Equateur ait repris une activité intense. Selon un responsable local, soixante personnes sont portées disparues et treize autres sont blessées après l'éruption, jeudi 17 août, du volcan Tungurahua, dans le sud de l'Equateur.
"Il y a une soixantaine de personnes portées disparues dans la zone à plus haut risque, sept personnes blessées ont été transportées dans la ville de Riobamba et six autres ont été blessées à Penipe", a précisé le maire de Penipe, Juan Salazar, à la télévision.
La veille, près de 1.500 personnes avaient dû être évacuées après un regain d'activité du volcan, qui crachait des cendres et de la lave.
Le cratère est situé à 5.029 mètres d'altitude et à 135 km au sud de Quito.
Le 14 juillet, le Tungurahua avait déjà connu son éruption la plus importante depuis 1999, des milliers d'hectares de cultures avaient été dévastés et 10.000 personnes avaient été sinistrées, selon les autorités.
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Agence France
Pesse Quito, le 27 novembre 2003
Les
dollars de "Don César" font trembler
le pouvoir
Les dollars de "Don César", un roi
de la crevette devenu baron de la cocaïne, font
trembler l'Equateur dans un scandale sur leur présumé
financement de la campagne électorale du président
Lucio Gutierrez. Le ministère public a annoncé
mercredi l'ouverture d'une enquête judiciaire
sur un possible apport de 30.000 dollars, au candidat
et futur élu en novembre 2002, par César
Fernandez, détenu le 23 octobre dernier pour
trafic de drogue.
La polémique entre le pouvoir et El Comercio
(indépendant) de Quito n'a cessé de
rebondir depuis les révélations en ce
sens de ce quotidien, sur la foi de témoins
anonymes le 14 novembre, démenties sans relâche
par le président.
Après avoir menacé de poursuivre devant
la justice le journal s'il ne révélait
pas ses sources, une exigence refusée par le
média, Lucio Gutierrez, un ex-colonel putschiste,
a vu sa popularité tomber à 18% des
13 millions d'Equatoriens, contre 57% lors de son
investiture le 15 janvier. Les informations de plus
en plus précises de la presse locale sur les
liens entre César Fernandez, mais surtout son
frère Luis, et l'entourage du futur président
de centre-gauche, comme en particulier son vice-président,
le cardiologue Alfredo Palacio, ont déclenché
une affaire d'Etat en passe de se transformer en crise
de régime. Deux des proches du chef de l'Etat
ont d'abord renoncé à leur poste le
21 novembre.
Ministre du Tourisme, Hernan Plaza a reconnu avoir
voyagé cette année en Equateur à
bord d'un avion mexicain saisi lors de l'arrestation
de César Fernandez, et Napoleon Villa, beau-frère
de Lucio Gutierrez et directeur du parti présidentiel
de la Société patriotique (PSP, centre-gauche),
avait eu des contacts avec Luis Fernandez.
Ces deux démissions ont été suivies
de la destitution de Glauco Bustos, directeur du développement
de la frontière nord (UNOR) mais responsable
de la campagne de Lucio Gutierrez dans la province
de Manabi (sud-ouest), et de Carlos Vega, directeur
du Conseil national de modernisation (CONAM) après
avoir été trésorier de la même
campagne.
La province de Manabi, avec pour capitale Portoviejo,
est le fief de César Fernandez. Ex-gouverneur
de cette région de 1992 à 1996, cet
homme au visage rond, 61 ans, double menton et verres
fumés, est tombé dans le narcotrafic
avec la chute de ses empires: le poulet puis la crevette.
Le phénomène climatique d'El Nino, avec
son cortège d'averses sans fin, avait détruit
ses élevages avicoles en 1998. 600.000 poulets
avaient péri noyés. Cette catastrophe
avait été suivie de la "maladie
blanche" qui avait ravagé ses élevages
de crevettes. Ces pertes, évaluées à
3 millions de dollars, avaient ruiné l'homme
d'affaires. Appelé jusque là, avec respect,
"Don César", puis contraint de licencier
ses employés, il n'était plus qu'un
raté honni dans sa province, et amené,
pour garder son train de vie et notamment sa villa
baptisée pompeusement "Maison Blanche",
à enfreindre la loi.
L'opération "Anniversaire" du 23
octobre a permis à la police, aidée
de la DEA (services antidrogue américains),
de saisir 400 kg de cocaïne à Portoviejo
dans les hangars de César Fernandez, et d'arrêter
l'ex-gouverneur sur les lieux, avec 13 trafiquants
mexicains, colombiens et équatoriens.
Agence France Pesse Quito,
le 10 avril 2003
Le président de l'Equateur, un ancien putschiste,
échappe à un complot |