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24
JUILLET |
Lever à
5 heures. Nous voyageons en bus (5 heures) pour rejoindre
le parking du refuge du CAYAMBE
(4600 mètres). Arrivé au refuge,
Sylvain part seul en reconnaissance pour l'itinéraire
du lendemain. Il revient tard, il fait presque nuit
et un vent très violent s'est levé. Nous
préparons nos affaires tout en espérant
l'arrivée du beau temps. La nuit est agitée,
la neige pénètre par le toit du refuge
et il fait très froid. Heureusement nous avons
des sacs de couchage faits pour résister à
une température inférieure à -30°C. |
25
JUILLET

PETZL
Tikka |
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Le départ était
fixé à 2 h du matin mais nous nous apercevons
à 4h que Sylvain ne nous a pas réveillés...
Dehors, la fureur du vent a redoublé. Le programme
est annulé. La météo est catastrophique,
la pression qu'indique nos baromètres est très
faible et très loin du beau temps. Nous sommes
vraiment très déçus : entre le
Chimborazo et le Cayambe, ce n'est vraiment pas de chance
! La perturbation a englouti tous les sommets équatoriens.
Il fait aussi mauvais sur le Chimborazo que sur le Cotopaxi
ou encore sur L'Illiniza et bien d'autres. Mais Sylvain
nous propose une sortie dans la tourmente pour que l'on
se rende compte de ce que c'est. Nous avons déjà
marché tous deux durant des heures et des heures
jusqu'à l'épuisement total mais jamais
nous n'avions essuyé une tempête de neige
quand le vent souffle à 100 km/h. Nous effectuons
400 mètres de dénivelé dans ce
vent fort et glacial. La tempête manque de nous
faire tomber à chaque instant. Pour avancer il
faut se pencher en avant, mais dès que le vent
change de sens, il nous fait perdre l'équilibre.
Le bruit qu'il engendre est horrible, insupportable.
On a vraiment l'impression que notre tête va exploser...
Nous atteignons le glacier et nous nous arrêtons,
pour prendre une photo. Nous essayons de sourire mais
le simple fait de contracter les muscles des pommettes
nous fait mal. Lorsque nous revenons au refuge, des
anglais en short nous demandent par où il faut
passer pour atteindre le sommet, et puis ils partent...
Ils nous semblent complètement inconscients.
Mais finalement, au bout de cinq minutes, ils reviennent,
totalement frigorifiés. Nous sommes rassurés
qu'ils n'aient pas tenté l'ascension... Sylvain,
qui n'est pas optimiste sur la météo du
lendemain décide d'abandonner et de repartir
sur QUITO. La déception
est toujours là, encore plus vive. Nous dormirons
donc dans un hôtel de Quito. |
26
JUILLET |
Ce matin, lorsque nous
nous levons nous remarquons effectivement que tous les
sommets aux alentours sont dans des nuages bien sombres.
Sylvain a eu, une fois de plus, raison. Il est vrai
qu'il était quasiment impossible que la pression
de la veille augmente en moins de 12 heures.
Nous retrouvons Jose-Luis qui nous guide à travers
QUITO,
nous montre les différents quartiers
de cette énorme ville : elle s'étend sur
plus de quarante kilomètres. Mais contrairement
aux grandes villes de chez nous, les habitations ne
dépassent pas deux étages. Une église
sépare les deux parties principales de la ville
: la partie coloniale et la partie moderne. Nous discutons
avec lui du système de santé en Equateur.
Pour notre dernière soirée il nous invite
à diner chez lui en compagnie de sa femme et
de quelques membres de sa famille. Nous assistons en
leur compagnie à un match d'Equa-Volley, sport
quasi similaire au volley mais avec un filet plus haut
et qui se joue avec un ballon de football. Nous disons
adieu et remercions Jose-Luis et sa famille. Nous retournons
à l'hôtel pour préparer nos affaires,
ce qui nous prend bien deux heures. |
27
JUILLET |
Réveil à
6h : Joseph est malade à son réveil et
durant l'attente à l'aréoport. Il prend
des médicaments et ne mangera pas pendant douze
heures. L'attente dans l'avion est longue, il fait jour
tout le temps, impossible de dormir. |
28
JUILLET |
Arrivée à
PARIS. Nous déjeunons
chez Clément et Gustave, les cousins de Joseph
avant de prendre le TGV jusqu'à Grenoble. Soudain,
c'est Pierre qui devient extrêmement pâle et qui
a très mal au ventre. Camille et les cousins
sont très surpris et s'inquiètent de notre
état de santé. Nous sommes épuisés
à cause du décalage horaire et avons certainement
mangé quelque chose qui ne nous convient pas.
Pierre ne sent plus ses jambes, il tient à peine
debout, il faut lui porter tous ses bagages. L'arrivée
à GRENOBLE est un
grand soulagement car la coupe commençait vraiment
à être pleine. Suite aux problèmes
digestifs et à la fatigue, nous avons tous deux
perdu quatre et six kilos, une bonne cure d'amaigrissement... |
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L'impossibilité de gravir le CHIMBORAZO
- notre beau rêve - nous est restée en
travers de la gorge ! Mais nous avons tout de même
fait l'ILLINIZA (5125
m) et le COTOPAXI (5897
m). Nous ne rentrons pas bredouille.
MERCI à tous ceux qui ont cru en nous, à
tous ceux qui nous ont aidés !!!
Joseph BRUNET et Pierre FROMENT Octobre 2002 |
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